Assurance vie : ces épargnants bloqués par l’affaire H2O

Sep 9, 2020 | Epargne

Intervention d’Hélène Feron-Poloni dans le Money Vox du 9 Septembre 2020.

Des milliers d’épargnants sont menacés par la suspension de 8 fonds qui appartiennent à une filiale de Natixis. Ils ne peuvent, pour l’instant, pas récupérer leur argent logé dans leur contrat d’assurance vie.

Si vous n’aviez pas entendu parler de l’affaire H2O, elle pourrait bien vous concerner. La filiale britannique de gestion d’actifs de la banque Natixis a annoncé fin août avoir suspendu huit de ses fonds en raison « d’incertitudes de valorisation » affectant certains des titres dans lesquels ils sont investis. 10 milliards d’euros d’actifs sont ainsi gelés.

Dans la foulée, des assureurs ont prévenu leurs clients qu’ils ne pourraient pas récupérer pour l’instant l’argent investi dans ces fonds via une assurance vie en unités de compte. Une situation qui devrait durer jusqu’à début octobre, explique le quotidien Les Echos. « Nous procéderons à la réalisation de l’opération dès lors qu’une valeur de part nous sera communiquée », explique par exemple l’assureur Generali. De quoi doucher les espoirs de ceux qui voulaient faire des retraits à court terme.

Les contrats patrimoniaux très touchés

« Aujourd’hui, il est difficile de faire un rachat sur un contrat d’assurance vie qui contient du H2O, même si vous pouvez faire des arbitrages entre des fonds qui ne sont pas concernés par les suspensions », ajoute Olivier Rozenfeld, président de Fidroit.

Difficile de savoir combien d’épargnants sont concernés, mais un acteur indique par exemple avoir « quelque 5 000 clients concernés », selon Les Echos. « On retrouve des fonds H2O dans presque tous les contrats patrimoniaux distribués par les conseillers en gestion de patrimoine », indique Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du site Good Value For Money.

Mais les clients ne sont pas tous logés à la même enseigne. Si « certains peuvent avoir investi 10% seulement de leur patrimoine dans des fonds H2O, d’autres ont misé bien davantage », avance le journal. « C’est à la reprise de cotation des fonds qu’on pourra évaluer les dégâts », avertit l’avocate Hélène Feron-Poloni.

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